Alors que, pour une fois, un timide dialogue débutait avec l’Assurance maladie, le feu vert attendu par Frédéric Van Roekeghem pour poursuivre des discussions constructives a été refusé par le Gouvernement, que ce soit au sujet d’une modération de la baisse des tarifs ou d’une solution pluriannuelle. Comme souvent en amour, le Gouvernement nous aime mais n’ose pas nous le montrer… Il est resté insensible à notre mobilisation sur le terrain, aux signaux d’alarme envoyés à propos du risque bien réel d’une série de plans sociaux pouvant toucher jusqu’à 8 000 emplois dans notre secteur.

Cette fin de non-recevoir ne doit pas signifier la fin de la mobilisation sur le sujet. Au contraire, le dossier de la réforme de notre cadre juridique d’exercice étant en train de se refermer, nous allons pouvoir concentrer toutes nos forces sur notre avenir économique. L’administration ne croit pas que nous soyons mal en point. Elle demeure persuadée que nous faisons partie des enfants gâtés de notre système de santé. Grave erreur. Elle s’apercevra trop tard qu’en détruisant une partie des laboratoires, elle détruit l’offre de soins de proximité et de qualité que Marisol Touraine prétend pourtant préserver.

Plus que jamais donc, il va falloir continuer à utiliser tous les canaux possibles pour nous faire entendre et redresser une situation qui conduit bon nombre d’entre nous dans le mur. Mobilisation, interpellation des élus locaux - n’oublions pas que nous approchons à grands pas des élections municipales - négociations avec le ministère et l’Assurance maladie… : nous avons tous un rôle à jouer.

Rejoignez-nous. Nous avons apporté la preuve, ces derniers mois, que nous ne lâchons rien et n’abandonnons aucun de nos objectifs. Mais nous avons besoin de vous tous pour continuer et dessiner, tant bien que mal, un avenir acceptable pour nous et profitable pour nos patients.