Une équipe de soins qui est au coeur de la nouvelle réforme de l’organisation de notre système de santé telle qu’elle a été annoncée dans le cadre de la Stratégie nationale de santé que le Gouvernement veut mettre en oeuvre. Une stratégie centrée sur le premier recours, le parcours du patient et la volonté de donner toute sa place à la prévention. 

Est-il besoin de rappeler les liens évidents entre cette ambition réformatrice et la démarche mais aussi la force du maillage territorial des laboratoires de biologie médicale ? Il est en revanche encore nécessaire de souligner et de valoriser le rôle spécifique des biologistes au-delà de la description des trois phases de l’examen de biologie. Que ce soit pour garantir la pertinence médicale d’une prescription au regard des données cliniques d’un patient, pour accompagner les prescripteurs et les patients afin que les conditions du prélèvement soient médicalement optimums ou encore pour mettre à profit l’expertise médicale unique qui est la leur pour interpréter les résultats et leur donner tout leur sens et leur caractère d’urgence, les biologistes médicaux sont incontournables et précieux pour ce qui est de l’efficience de notre système de santé.

Mais outre ce rôle pleinement assumé, bien qu’encore trop méconnu de ceux qui n’ont pas été confrontés à une maladie chronique ou grave, il nous faut résolument investir le champ de la prévention et du dépistage. C’est là un besoin de santé publique autant qu’une nécessité pour conforter la place de notre profession dans l’équipe de soins de premier recours. Et ne nous faisons pas d’illusions : si nous ne sommes pas volontaristes en la matière, d’autres se chargeront de combler ce besoin. Il nous faut donc répondre efficacement à la nouvelle donne de santé publique. Or, ce défi requiert la mobilisation de tous avec détermination et persévérance.