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L'ACTUALITÉ

Dépenses de biologie : Et c'est reparti !

09 septembre 2013

Paru dans Biologie Médicale n° 100 Juillet-Août 2013



La profession était déjà confrontée à de très nombreux sujets de préoccupation. Le rapport de la Cour des comptes, rendu au Sénat en ce mois de juillet, vient durcir le débat en réactivant la vision purement comptable de la biologie et en émettant des préconisations qui, si elles étaient appliquées, précipiteraient la fin d'un grand nombre de laboratoires.

Dépenses de biologie : Et c’est reparti !La très longue séquence qui vient de s’achever avec l’adoption, le 30 mai dernier, de la loi relative à la biologie ne se sera pas suivie d’une période moins houleuse au cours de laquelle les biologistes médicaux auraient pu se concentrer sur l’achèvement des restructurations et leur volonté de mener à bien leur processus d’accréditation. De son côté, le SDB ne pourra pas mobiliser ses forces avec la même acuité sur les dossiers qu’il avait identifiés. D’une part, il y a le suivi de la vingtaine de textes réglementaires d’application de la loi sur la biologie médicale qui sont encore attendus et dont personne n’a vraiment de nouvelles. D’autre part, le Syndicat a recensé les nombreux dossiers qui requièrent de la vigilance et de défendre les intérêts des biologistes  libéraux.

Un programme de travail déjà bien chargé

Le bras de fer engagé avec l’Assurance maladie dès le début de l’année sur la facturation, aux patients, par les laboratoires de premier recours des examens confiés aux laboratoires de second recours fait partie de cette liste. Le SDB vient d’ailleurs de réexpliquer publiquement à la Cnamts les raisons juridiques de son refus (lire sa position officielle). Le Bureau du SDB travaille aussi sur la question des retraites mais également sur celles des négociations salariales, de l’accréditation, des relations avec le Cofrac (lire ciaprès), de l’Europe, du positionnement des biologistes concernant les démarches florissantes de dépistages confiés de façon un peu anarchique à des acteurs toujours plus nombreux…
Sans compter, bien sûr, la négociation avec l’Assurance maladie sur un accord trisannuel de maîtrise des dépenses d’Assurance maladie, laquelle structure également le calendrier de travail. Le sujet était d’ailleurs plutôt bien engagé et laissait espérer un compromis qui permette à tout le monde de s’y retrouver : l’Assurance maladie en assurant ses tutelles que les dépenses de biologie médicale étaient sous contrôle ; les biologistes en ayant un minimum de visibilité économique et la garantie minimum de la nondégradation de leur chiffre d’affaires afin de pouvoir faire face aux enjeux, en particulier celui de l’accréditation.

La vision purement comptable renforcée

Dépenses de biologie : Et c’est reparti !Mais la remise du rapport de la Cour des comptes au Sénat change la donne dans la mesure où il durcit de nouveau les perspectives et renforce la position de ceux qui, au ministère de l’économie ou ailleurs, ne veulent pas relâcher la pression financière sur notre profession. Ce sont en général les mêmes qui rêvent d’une biologie sans laboratoire ou, du moins, avec un nombre très réduit d’entre eux. Les préconisations de la Cour des comptes ne sont pas toutes absurdes, loin de là. Mais les suggestions de remise à plat de la convention des biologistes avec l’Assurance maladie dans un but de mise au pas de la profession, en particulier au sujet de la Nomenclature, ainsi que la recommandation de baisser de 2 centimes le B pour garantir une économie minimum de 220 millions d’euros donnent le ton.
Certes, il ne s’agit là que d’un rapport. Mais l’expérience de ces dernières décennies montre combien certains rapports influent sur la réflexion et les décisions des gouvernements. Ceux de la Cour des comptes sont de ceux-là. Ils constituent pour les pouvoirs publics un livre de chevet et fournissent du prêt-à-penser d’autant plus utile que le sujet est complexe à appréhender et mouvant, ce qui est le cas de la biologie médicale.

Résister et expliquer

Ces préconisations (Consulter l'article "Les recommandantions de la Cour des comptes") sont clairement une très mauvaise nouvelle pour les biologistes médicaux. "Alors que nous commencions à faire comprendre à nos interlocuteurs qu’il fallait aussi prendre en compte les dimensions sanitaires et économiques de notre activité, la Cour des comptes vient redonner un coup de barre brutal vers les seules préoccupations comptables", regrette François Blanchecotte.
Il va de nouveau falloir que la profession résiste à cette approche et qu’elle redéploie des trésors de pédagogie pour expliquer la nécessité, en termes de santé publique et de vitalité économique, de ne pas casser la biologie médicale française. Bref, c’est reparti ! Et pas pour le meilleur.

 
 
 
 

FRANçOIS BLANCHECOTTE, président du SDB
"ARRêTER LE JEU DE MASSACRE DE LA BIOLOGIE MéDICALE !"

"La vision comptable ignore systématiquement l’apport médical des biologistes."

bm99 blanchecotteComment réagissez-vous à la teneur de ce nouveau rapport ?

François Blanchecotte : Je me dis deux choses. D’abord que l’on est reparti dans une vision purement comptable. Ensuite, qu’il serait temps d’arrêter le jeu de massacre de la biologie médicale. Grâce à la mobilisation de la profession ces derniers mois et à l’inlassable travail d’explication et de persuasion que nous menons auprès de l’Assurance maladie et des tutelles, nous étions parvenus à engager tout le monde sur la voie d’un accord acceptable. Nous nous acheminions, et j’ai d’ailleurs encore espoir que cela aboutisse, vers un compromis qui, sans être mirifique, pourrait au moins nous permettre de revenir à un minimum de sérénité. Ce rapport est dangereux surtout dans la mesure où il replace tous nos interlocuteurs sur un mode purement comptable.

S’il était suivi, quelles conséquences cela aurait-il ?

F.B. : Une baisse du B de 2 centimes entraînerait mécaniquement une économie de 220 millions d’euros pour les finances de l’Assurance maladie. En ces temps de vaches très maigres et dans un contexte de préparation d’un PLFSS pour 2014 drastique, cela est toujours très tentant pour des gestionnaires aux abois. Mais, comme nous le répétons, si cette somme est faible au regard des masses en jeu pour l’ensemble de l’Assurance maladie, elle est vitale pour l’existence de nos structures, lesquelles sont déjà très fragilisées par les baisses tarifaires subies depuis sept ans. Je ne peux qu’alerter de nouveau les pouvoirs publics sur les risques bien réels de licenciement et de fermeture de laboratoires. On connaît les difficultés que certaines grosses entités doivent d’ores et déjà affronter. Et ce ne sont pas des cas isolés.

Y a-t-il d’autres moyens d’aborder la question de la maîtrise des dépenses de biologie médicale ?

F.B. : Oui, en s’attaquant au volume et non au prix de l’acte. Mais cela demande un véritable effort et une volonté constante. Pourtant, c’est la seule solution car cela permet de maîtriser les dépenses sans casser les laboratoires et donc de garantir une offre de biologie médicale sur tout le territoire. Un gros travail sur la juste prescription mais aussi sur la chasse aux doublons d’examens entre l’hôpital et la ville reste à faire. De plus, cette politique serait compréhensible et acceptable par tous mais aussi juste pour tous. Tout le monde comprend bien qu’il faut lutter contre les gâchis. En outre, cette perspective ne remet pas en cause la valeur intrinsèque du travail des biologistes médicaux et de leurs laboratoires. Ce que fait en revanche la vison comptable qui inscrit l’idée que l’examen de biologie médicale ne vaut rien puisque ce sont des automates qui le réalisent, quitte à ignorer systématiquement l’apport médical des biologistes, en particulier lors des phases pré et post-analytiques.

Ce rôle médical, la loi et l’ordonnance l’ont consacré. Comment les biologistes peuvent-ils aujourd’hui le faire vivre ?

F.B. : Tout est en effet lié. C’est pourquoi ce rapport me contrarie profondément car il va nous conduire à focaliser notre discours sur des arguments défensifs, financiers et économiques alors que nous avons tout un champ professionnel à consolider, celui de nôtre rôle médical. L’un des dossiers prioritaires de la rentrée aurait dû être celui de la place des biologistes dans le dépistage et plus largement dans le diagnostic. Le fait que les pharmaciens d’officine viennent d’être autorisés à réaliser trois tests (test d’évaluation capillaire de la glycémie, test oropharyngé d’orientation diagnostique des angines à streptocoque A et test nasopharyngé d’orientation diagnostique de la grippe, N.D.L.R.) nous interpellent fortement.
D’une part, je ne vois pas la coopération entre professionnels comme la substitution d’un professionnel par un autre mais comme une collaboration renforcée entre eux. Nous pensons que nous devons accompagner le patient et l’orienter en coordination avec les autres professionnels et non pas que les uns fassent à la place des autres. C’est pourtant ce qui se passe avec les pharmaciens d’officine. Il y a là un véritable problème de conception globale des relations futures entre professionnels de santé.
D’autre part, il est temps que les biologistes assument et revendiquent leur qualité d’experts du diagnostic et prennent toute leur place dans les politiques de dépistage. Nous demandons que les pouvoirs publics, au plan national et au niveau de chaque région, n’hésitent pas à s’appuyer sur nous pour leurs campagnes de dépistage. C’est le coeur de notre métier et ces démarches de santé publique sont notre raison d’être de professionnels médicaux travaillant en proximité avec les 500 000 patients qui viennent chaque jour dans nos laboratoires. Nous disons clairement aux pouvoirs publics : plutôt que de vous battre pour nous faire disparaître, utilisez-nous pour décupler l’efficacité de vos politiques de prévention et de dépistage ! Au final, cette option s’avèrera bien plus efficace pour les finances de l’Assurance maladie.

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Dernière modification le mardi, 21 juillet 2015
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