Une situation interdite par la loi
Il faut en effet rappeler qu’EUROFIN, comme son nom le suggère, est un groupe multinational et coté en bourse. Son capital est donc par nature anonyme. Dès lors, comment peut-on imaginer que le principe de transparence de la propriété des laboratoires de biologie médicale est respecté ?
Comme l’avait fait le SDB lors de la tentative de mise en bourse du groupe Labco en 2015, il faut rappeler que le Code de la santé publique (article L.6223-5 modifié par la loi du 30 mai 2013) interdit à « une personne physique ou morale exerçant une profession de santé autre que celle de biologiste médical » de détenir une part du capital d’un LBM.
La loi l’interdit également aux personnes qui ont « une activité de fournisseur, de distributeur ou de fabricant de dispositif médical ou de dispositif médical de diagnostic in vitro » ou qui sont « un établissement de santé, social ou médico-social de droit privé, une entreprise d'assurance et de capitalisation, un organisme de prévoyance, de retraite et de protection sociale obligatoire ou facultatif ».
Une règle faite pour éviter les conflits d’intérêts
Le motif de cette interdiction est constant dans l’encadrement des professions de santé : éviter les conflits d’intérêts et une concurrence faussée dont les premières victimes seraient les patients, mais aussi la Sécurité sociale et les assureurs.