« Médecine du futur » : voilà comment Marisol Touraine voit la médecine personnalisée. Pour cela, affirme la ministre de la Santé, le patient devra être « acteur à part entière de sa santé » et « la médecine, elle-même, s’adaptera à lui ». Car c’est en personnalisant les traitements que « l’on évite les effets secondaires et les complications ». Ce qui implique de miser sur l’innovation, laquelle doit absolument « profiter à tous ».
Faire tomber les barrières administratives et financières
Pour soutenir cette nouvelle forme de médecine, le Gouvernement a d’abord prévu, dans la loi de modernisation du système de santé, « de faire tomber les barrières administratives pour accélérer le développement des médicaments de thérapie innovante ». L’engagement de l’État en faveur de l’innovation en santé sera aussi financier avec 33 millions d’euros prévus dans le cadre du programme d’investissement d’avenir, 6 milliards d’euros inscrits dans la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2016 et la création d’un fonds doté d’au moins 100 millions d’euros pour accompagner les jeunes industries innovantes.
L’innovation doit profiter à tout le monde
Par ailleurs, une mission intitulée « Solutions médecine du futur » a été installée sur le thème de la médecine personnalisée. Le comité de pilotage, dirigé par André Syrota, ancien Président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et Olivier Charmel, Président-directeur général de Pasteur, doit remettre sa feuille de route d’ici la fin du premier trimestre 2016.
Enfin, le Premier ministre Manuel Valls a confié au Président de l’Alliance pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), Yves Lévy, « la mission d’établir des recommandations pour introduire le séquençage du génome entier dans la pratique médicale habituelle au même titre que l’IRM ou le scanner », a indiqué Marisol Touraine.