Afin de prévenir le risque de dissémination de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine à partir des voyageurs au retour ou en provenance des zones d’endémie, une surveillance entomologique et humaine est mise en place chaque année dans les départements colonisés par le vecteur, à savoir le moustique Aedes albopictus.
Dans le Gard, une recherche active de cas suspects a été réalisée (enquête de porte-à-porte, signalement de cas suspects) et un cas index a été recherché parmi les cas de dengue signalés en 2015. Par ailleurs, les mesures de Lutte anti-vectorielle (LAV) ont été mises en œuvre tandis que des réunions publiques destinées à mobiliser les habitants du quartier concernés par la gestion de ce foyer ont été organisées.
Un risque grandissant
Entre le 8 août et le 11 septembre 2015, 7 cas autochtones de dengue (6 confirmés et 1 probable) ont été détectés dans un quartier de Nîmes. Un cas index probable, de retour de Polynésie française, a été identifié. Six traitements de LAV ont donc été réalisés dans le quartier et trois réunions publiques ont été organisées par l’intermédiaire de l’école primaire et du comité de quartier.
« Cet épisode constitue le premier foyer significatif de dengue en France métropolitaine », notent les experts. Qui remarquent que « les cas sont survenus dans une zone colonisée par l’Aedes alboptictus depuis plusieurs années » mais que « la pression d’importation était faible (5 cas importés dans le Gard) ». Enfin, ils soulignent, en tout état de cause, que « la survenue régulière de cas de dengue et de chikungunya depuis 2013 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Languedoc-Roussillon traduit le risque grandissant d’émergence des arboviroses en Métropole ».
On notera qu’un dispositif de surveillance renforcée du virus Zika est inclus dans la surveillance de la dengue et du chikungunya qui a débutée le 1er mai 2016.
1 Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n°18-19, 21 juin 2016.