L’objectif de cette actualisation est, comme le souligne le HCSP, de « prévenir la survenue de microencéphalies suite à une infection de la mère par le virus Zika pendant la grossesse ». Actuellement, dix pays ont rapporté plus de 1 500 cas en liaison probable avec une infection congénitale de Zika.
Les recommandations du HCSP visent les couples ayant un projet d’enfant ainsi que les femmes enceintes vivant dans les zones de circulation active du virus Zika ou voyageant dans ces zones.
Du virus infectieux dans le sperme
Les experts estiment aujourd’hui que la transmission sexuelle de ce virus de l’homme à la femme « n’est pas un phénomène anecdotique ». La transmission du virus Zika a en effet été observée au sein de couples lors de relations intimes. Par ailleurs, du virus infectieux a été mis en évidence dans le sperme d’hommes présentant un état asymptomatique. Enfin, du génome viral a été retrouvé dans le sperme jusqu’à trois mois après le retour d’une zone de circulation active du virus.
Les nouvelles recommandations sont donc fondées sur la vérification que l’homme ne risque pas de transmettre le virus par son sperme. « Après une situation de contact possible avec le virus, précise le HCSP, il est recommandé de réaliser un examen sérologique chez l’homme et, si cette sérologie est positive, d’effectuer une recherche de virus dans le sperme. » Le HCSP conclut qu’une « grossesse pourra être envisagée si cette recherche est négative à deux reprises ».
1 Actualisation de l’avis du Haut conseil de la santé publique du 8 février 2016 (20 juin 2016)