La maladie de Lyme est une infection due à une bactérie transportée par une tique. Cette dernière peut la transmettre au moment d’une piqûre. Dans les trente jours qui suivent la piqûre, la maladie de Lyme peut apparaître sous la forme d’une plaque rouge et ronde. Celle-ci s’étend en cercle (érythème migrant) à partir de la zone de piqûre puis disparaît en quelques semaines ou quelques mois. Le traitement repose sur une antibiothérapie par voie orale.
Mais si la maladie n’est pas diagnostiquée et traitée précocement, elle peut évoluer vers des formes secondaires avec des signes neurologiques ou encore des atteintes des articulations, ce qui aggrave le pronostic.
27 000 personnes touchées par an
En France, 27 000 personnes seraient touchées chaque année par cette maladie. Les contaminations humaines sont plus fréquentes entre le début du printemps et la fin de l’automne.
Il y a plus d’un mois, des associations de lutte contre la maladie de Lyme ont déposé une plainte, sous la forme d’une action collective, contre les laboratoires qui fabriquent les tests de dépistage, estimant qu’ils ne sont pas suffisamment fiables. Alors qu’il existe plus de 300 souches bactériennes, quatre seulement seraient détectées par les méthodes actuelles.
Mieux connaître pour mieux prévenir
Le plan d’action annoncée par la ministre de la Santé ambitionne de renforcer la prévention de la maladie, de consolider son diagnostic et d’améliorer la prise en charge des malades. Il devrait associer l’ensemble des parties prenantes à ce combat. Il se situera « dans la continuité des actions engagées depuis 2014 pour renforcer les outils de lutte contre cette maladie, sur la base du rapport "Mieux connaître la maladie de Lyme pour mieux la prévenir" du Haut conseil de la santé publique (HCSP) », assure le ministère.
Une évaluation des tests de dépistage a d’ores et déjà été conduite par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ses résultats devraient être connus cet automne. Par ailleurs, les notices de ces tests ont été actualisées et une formation des biologistes a été assurée pour faciliter l’interprétation des résultats.
De nouvelles recherches ont également été engagées par l’Inserm et l’Alliance pour les sciences du vivant (Avisan). Enfin, le ministère de la Santé a demandé à la Haute autorité de santé (HAS) de revoir ses recommandations sur le traitement des formes avancées de la maladie.