La syphilis est une Infection sexuellement transmissible (IST) due à une bactérie, Treponema pallidum. Elle est extrêmement contagieuse lors des rapports sexuels. « Elle évolue en plusieurs stades avec des symptômes spécifiques à chaque stade, qui peuvent parfois passer inaperçus et évoluer au fil du temps vers l’atteinte de différents organes (cœur, cerveau…) », note l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Le diagnostic se fait soit par un prélèvement au niveau du chancre ou par prélèvement sanguin. Quant au traitement, il s’agit d’un antibiotique par injection à base de péniciline G. Une seule spécialité est actuellement disponible sur le marché, uniquement en pharmacie hospitalière.
L’augmentation des pratiques à risque visée
La déclaration obligatoire de la syphilis a été supprimée en 2000 compte tenu du faible nombre de cas. Deux ans plus tard, un réseau de surveillance a été mis en place, lequel a permis de mettre en évidence une augmentation du nombre de malades. Ainsi, en 2014, 1 000 cas de syphilis ont été déclarés à l’InVS. Un chiffre qui, selon les experts, serait malheureusement largement sous-évalué. La syphilis touche en grande majorité les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH). Au sein de cette population, le nombre de cas a crû de 50 % entre 2012 et 2014. Or, c’est parmi ces derniers que l’on constate, depuis la fin des années quatre-vingt-dix, une augmentation des pratiques à risque. Le nombre de cas parmi les hétérosexuels reste faible mais avec une tendance à la hausse depuis 2012.