Elle s’y était engagée, en mars, dans le cadre des Priorités de prévention et conformément aux préconisations du Plan cancer 2014-2019. C’est désormais chose faite : le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est acté.
Chaque femme de 25 à 65 ans va en effet bénéficier d’un dépistage régulier du cancer du col utérin. Celles qui n’ont pas réalisé de frottis du col de l’utérus dans les trois années précédentes seront invitées, par courrier, à se rendre chez un médecin ou une sage-femme pour effectuer l’examen. Ce frottis sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Les bénéfices attendus en termes de santé publique sont importants dans la mesure où des lésions diagnostiquées plus tôt permettent des traitements moins lourds et d’éviter des cancers.
Faire baisser la mortalité
Près de 3 000 cas de cancers du col utérin sont diagnostiqués chaque année. Beaucoup de femmes ne bénéficient actuellement pas de ce dépistage, principalement au sein des populations les plus vulnérables.
Plus de 1 100 femmes meurent chaque année de ce cancer, l’un des seuls pour lequel le pronostic se dégrade en France avec un taux de survie à cinq ans après le diagnostic qui est passé de 68 % en 1989-1993 à 62 % en 2005-2010.
Ce programme de dépistage s’ajoute à deux autres qui existent déjà : celui relatif au cancer du sein, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans, et celui concernant le cancer colorectal, à destination des hommes et des femmes de 50 à 74 ans.
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Pour information :
Arrêté du 4 mai 2018 relatif à l’organisation du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus :
https://www.legifrance.gouv.fr/