Le virus Zika touche désormais plus de vingt-six pays, en particulier en Amérique centrale et du Sud, dont les départements français d’Amérique. Après la Martinique et la Guadeloupe, la Guyane est en effet désormais en phase épidémique depuis fin janvier. Le plus souvent l’infection par le virus Zika est asymptomatique mais elle peut se traduire par des maux de tête, de la fatigue ou des courbatures. Dans des cas plus rares, les effets du virus sont plus graves avec des complications neurologiques sévères (syndrome de Guillain Barré). Les autorités sanitaires suspectent très fortement un lien entre la contamination des femmes enceintes par le virus Zika et le développement de malformations congénitales. Enfin, un cas de transmission sexuelle du virus Zika a été constaté aux États-Unis.
Mobilisation de la réserve sanitaire
Face à cette épidémie à progression rapide, le ministère de la Santé a pris des mesures spécifiques aux départements français d’Amérique avec notamment un suivi renforcé des femmes enceintes. Il a également mobilisé les ressources de la réserve sanitaire, en particulier pour aider les équipes soignantes sur place à faire face aux complications les plus graves. Il a par ailleurs recommandé aux femmes enceintes qui ont l’intention de se rendre dans une zone épidémique de différer leur déplacement.
À l’heure actuelle, il n’existe ni traitement spécifique ni vaccin. Le test de diagnostic biologique de l’infection par le virus Zika est réalisé dans un cadre hospitalier. Néanmoins, Marisol Touraine a assuré, le 3 février, avoir décidé « d’engager en urgence la procédure permettant la prise en charge de ce test en ville dans les plus brefs délais ».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de Zika constituait une urgence de santé publique de portée internationale. La métropole française n’est pas concernée par ce risque épidémique car la saison hivernale n’est pas propice au développement des moustiques. Un vaccin est actuellement en cours de développement aux États-Unis mais il ne devrait pas il y avoir d’essais cliniques avant dix-huit mois.