Après une longue et coûteuse bataille au cours de laquelle notre syndicat a joué un rôle décisif, nous avons en effet gagné contre les tenants de la marchandisation de notre profession, le 16 décembre 2010, date de la décision de la Cour de justice de lUnion européenne (ex-CJCE). Cest pourquoi nous ne pouvons pas accepter aujourdhui que des groupes de biologistes, parce quils sont organisés, soient tentés de proposer, dans le cadre dappels doffres dhôpitaux ou de cliniques, des remises, des redevances ou toute autre forme de rétribution.
Tout ce qui a été fait jusquici devrait-il sécrouler parce que les uns et les autres jouent aux apprentis sorciers ? De linfirmière rémunérée pour orienter ses prélèvements vers tel laboratoire, bafouant ainsi le libre choix du patient, droit fondamental de notre système de santé, au pharmacien qui gère les prélèvements en dehors de toute législation établie en passant par les ristournes consenties au mépris des combats passés et dun cadre légal obtenu de haute lutte, les cas de pratiques néfastes à lavenir de notre profession sont biens réels.
Ces pratiques du "moins disant" créent une spirale économiquement périlleuse entrainant des mesures de diminution des coûts qui, cumulées, peuvent avoir un effet pervers et néfaste sur la prise en charge du patient. Ce qui est déjà malheureusement perceptible de manière préoccupante, ne serait-ce qu'au niveau de l'offre de soin.
Il faut donc bannir avec force ces appels doffres. Il faut dénoncer la concurrence illégale même celle entre le privé et le public. Ce nest quà ce prix que nous pourrons maintenir notre profession parmi les professions de santé et en conserver lessence : médicale, indépendante et de service public auprès de nos patients.
Tout le reste sapparente au système commercial, à la vente et la revente de biens éligibles à la TVA. Autant de pratiques propres à déstabiliser notre système de soins et qui font prendre un vrai risque de santé publique à notre pays.
Nous sommes bien conscients de la nécessité de regrouper des structures et des compétences mais ces regroupements ne doivent pas nous amener à abandonner tout ce qui fait le fondement de lacte dun professionnel de santé : responsabilité, compétence, service au patient. Faute de quoi, inexorablement et très rapidement, la biologie ne deviendra quune composante commerciale de plus qui ne pourra plus revendiquer son appartenance au monde de la santé.
Ainsi, pour tous ceux qui ne lauraient pas bien compris, le SDB réaffirme son opposition constante et déterminée à toute pratique ou tout système commercial, quils soient organisés par des biologistes ou des sociétés de biologistes. Notre combat est celui de la défense de lexercic