Une grande part de l’augmentation de la prévalence observée peut être attribuée au vieillissement de la population, à un meilleur dépistage, à une plus longue espérance de vie des personnes diabétiques traitées ainsi qu’au surpoids et à l’obésité en lien avec le manque d’activité physique. En France, la prévalence du diabète traité pharmacologiquement était estimée à 5 % de la population en 2015, soit 3,3 millions de personnes. La prévalence du diabète a augmenté, en moyenne, de 2,1% par an durant la période 2010-2015.
Comme observé les années antérieures, à structure d’âge identique, elle est plus élevée chez les hommes (6,1%) que chez les femmes (4,2%). Elle s’accroît en outre avec l’âge pour atteindre un pic entre 80 et 84 ans chez les femmes et entre 70 et 79 ans chez les hommes. Plus d’un homme sur cinq âgé de 70 à 84 ans était diabétique, en France, en 2015.
Des disparités territoriales
De fortes disparités territoriales sont également observées. Toujours à structure d’âge identique, trois des départements ultramarins affichent les taux de prévalence les plus élevés (deux fois plus élevés que le taux national à La Réunion, 1,8 fois en Guadeloupe et 1,6 fois en Guyane). De leur côté, la Seine-Saint-Denis et la Martinique ont des taux 1,5 fois plus élevés que le taux national. À l’inverse, les prévalences les plus faibles sont enregistrées dans les départements bretons (en Ille-et-Vilaine - 1,6 fois plus faible que le taux national, dans le Finistère et les Côtes d’Armor - 1,5 fois plus faible, dans le Morbihan - 1,4 fois) ainsi qu’en Loire-Atlantique et en Mayenne (1,4 fois plus faible que le taux national).
Des disparités socio-économiques
Parmi les personnes âgées de moins de 60 ans, la prévalence standardisée du diabète traité est deux fois plus élevée chez les personnes bénéficiant de la CMU-C que chez celles n’en bénéficiant pas (3,6 % vs 1,7 %). La prévalence du diabète traité pharmacologiquement est 1,3 fois plus élevée chez les hommes résidant dans les communes métropolitaines les plus défavorisées que chez ceux habitant dans des communes métropolitaines les plus favorisées. Ce ratio est de 1,7 pour les femmes.
Face à ces constats, il apparaît essentiel que les actions de prévention primaire visant à réduire les principaux facteurs de risque modifiables (surpoids et obésité, sédentarité) soient poursuivies et adaptées aux populations à risque, en particulier aux populations les plus défavorisées.