Une fin de non-recevoir du gouvernement

Le gouvernement a refusé tout compromis sur le montant de la baisse et n’a pas fait le moindre pas vers une solution pluriannuelle. "Le message est clair, estime François Blanchecotte. Le gouvernement ne tient absolument pas compte du mécontentement grandissant des biologistes, ni des actions qui pénalisent les CPAM, ni des risques de plan social."

Une solution acceptable pour tous était pourtant possible

Pourtant, jusqu’au bout, le SDB a tenté de faire avancer une solution juste, à la fois responsable financièrement et équilibrée pour l’avenir de la biologie médicale. Mais "l’administration veut éradiquer les petits laboratoires, explique François Blanchecotte. Michel Ballereau l’a clairement affirmé lors d’une audition récente devant les parlementaires". Ils vont obtenir gain de cause, puisque cette septième baisse des tarifs se combine à un texte de loi qui va engendrer, pour tous, de 5 à 10?% d’investissements afin de respecter les obligations d’accréditation. Une situation qui va sceller définitivement la fin des sites les plus fragiles.

Le SDB continue le combat

Cet entêtement de l’administration et ce lâchage du gouvernement tiennent à la méconnaissance profonde d’un dossier pour une bonne part technique et d’une vision parcellaire et erronée de l’activité et du rôle des biologistes dans le maintien d’une offre de soins de qualité et de proximité.
 
Depuis des années, l’administration rêve du modèle allemand de la biologie, refusant de comprendre qu’il correspond à une organisation du système de santé fondamentalement différente. Là où les laboratoires allemands ne font que l’analyse des échantillons, les biologistes médicaux français assurent en plus les phases préanalytique (prise en charge de la prescription, prélèvement et préparation des échantillons) et post-analytique (compte rendu et interprétation des résultats après validation).
 
"En détruisant les petits laboratoires, ils détruisent l’offre de soins de proximité et de qualité que Marisol Touraine prétend pourtant préserver, dénonce François Blanchecotte. Le SDB va continuer à œuvrer pour faire enfin prendre conscience des conséquences du choix de sacrifier la biologie. J’appelle tous les biologistes à poursuivre leur mobilisation partout en France et dans les territoires d’Outre-Mer."